Caladrik entra dans la pièce, habillé de sa chemise blanche et de son pantalon noir. Il regarda autour de lui, une pointe de nouveauté sonnait dans son esprit. Il retournait enfin dans sa ville natale, cette ville aux abords froids, mais doté d'un "je-ne-sais-quoi" qui fait d'elle une ville élégante et sans pareil. Cela faisait longtemps qu'il n'était pas rentré au bercail et un parfum de mélancolie pouvait se desceller dans ses narines, tant d'année passé en dehors des responsabilités d'un travail, d'un loyer, des impôts et autres joyeusetés du genre. Il avait entendu parlé d'un journal spécial qui venait d'ouvrir ses portes, un journal où le temps est le cadet des soucis et le sérieux une option. Il avait entendu parlé également du directeur assez discret et anonyme, et c'était pour lui sa conception du journalisme, "un journaliste connu par tout le monde c'est un comble" disait-il à longueur de journée, "le meilleur atout de la profession c'est justement l'infiltration". Il prit donc la décision de prendre rendez-vous dans ce tout jeune journal dans l'espoir de connaître enfin la signification d'un travail intéressant.

Caladrik entrât dans le bâtiment peint de blanc nacré, il observât autour de lui et fit le constat qu'a première vu, ce journal n'avait rien d’exceptionnelle aux autres mis à part peut être un grand manque de personnel, une secrétaire et un rédacteur en chef ne font pas un hebdo.

* Malgré tout cette pièce est assez grande, je suis surpris je m'attendais à un grand appart' miteux avec des piles de journaux empilés les unes sur les autres dans un désordre sans nom mais au final tant mieux. *

Caladrik s’approchât de la secrétaire, ses longs cheveux gris touchants son dos :
"Bonjour, je me nomme Caladrik Bluesman et j'ai rendez-vous avec le rédacteur en chef, Sulivan Doumas."

Son regard et son visage était sans expression mais on pouvait lire quelques signes d'anxiété qui le trahissaient tel ses mouvements ou son allure. Malgré tout il restait calme et stoïque ce qui faisait son charme, un charme envoutant mais mystérieux.

La jeune secrétaire était tranquillement en train de remplir un dossier. Comme lui avait demandé son patron, elle faisait un premier tri dans les CV et lettres de motivation. Elle devait rejeter ceux qui n’avaient jamais effectués d’emploi dans le journalisme. Elle regarda sa petite horloge qui se situait à sa gauche. Son patron devait faire un entretien avec un jeune homme, elle espérait qu’il soit à l’heure. Il avait rendez-vous à 15h, il était 14h50.
Elle remit de l’ordre dans ses cheveux, les recoiffant à l’aide de sa main. Coupé au carré, elle n’avait pas de grande difficulté pour les replacer. Elle tenta d’enlever les divers plis sur son chemisier, mais cela fut peine perdue. D’un mouvement, elle se remit dans son fauteuil, étendant son dos, attendant patiemment le nouvel arrivant. Elle espérait que cet homme soit engagé car cela lui donnerait un peu plus de boulot. Il fallait dire qu’elle ne croulait pas sous le travail, son patron adorant s’occupait des tris de ses dossiers. Il ne lui donnait que des choses assez maigre comme répondre aux appels ou recevoir les gens. Elle n’avait pas le droit de s’occuper de tous ce qui était dossier mise à part ceux des entretiens. Ces journées se trouvaient donc très peu remplis. Elle passait la plupart de son temps à rêvasser en flirtant avec le paysage que son adorable fenêtre la laissait voir.
C’est au moment où elle commença à se perdre dans ses pensées que le jeune individu rentra. Elle ne le remarqua pas et, ce n’est qu’au moment où il vint s’adresser à elle qu’elle prit conscience de sa présence. Elle se retourna vers lui, retenant le sursaut qui avait faillit la prendre. Elle resta quelque peu stupéfaite devant l’apparence de l’homme. Il n’avait rien de commun et elle se perdit quelques secondes dans son regard azur. Quand elle entendit son nom, elle chercha dans ses papiers, trouvant son dossier. Elle y jeta un coup d’œil, s’assurant qu’elle n’avait oublié aucune données pour son patron. Elle regarda ensuite le planning pour vérifier que c’était bien lui qu’elle attendait.
Quand tout ceci fut fait, elle releva la tête et s’autorisa un sourire charmant envers le jeune homme. Elle remit une mèche en place, attrapant son crayon pour barrer son nom sur le planning.

« - Très bien. Vous êtes attendu. Je vais appeler monsieur Doumas pour qu’il vienne vous chercher. »

Elle attrapa son téléphone, le posant entre son épaule et son oreille. Elle appuya sur une touche. Tandis qu’elle attendait patiemment qu’il répond, elle barra le nom de Caladrik. Une seconde fois, elle vérifia son dossier. Enfin, son patron dédaigna répondre.

« - Oui Sylvia ? » questionna Sulivan à l'autre bout du téléphone.

« - Monsieur Sulivan, votre rendez-vous de 15h est là. »

« - Monsieur Bluesman ? »

« - Oui, c’est bien cela. J’ai ici son dossier. Je lui demande de patienter ? »

« - Non non, j’arrive tout de suite. »

Elle eut un sourire, appréciant la rapidité et la ponctualité de son patron. Par la suite, elle en refit un autre cependant vers Caladrik.

« - Monsieur arrive tout de suite. »

Caladrik n’eut pas vraiment le temps d’attendre car quelques minutes plus tard, Sulivan commençait déjà à descendre les escaliers. Il alla directement vers sa secrétaire, attrapant le dossier qu’elle lui tendait. Il la remercia d’un sourire puis se dirigea vers Caladrik, lui tendant la main.

« - Bonjour, je suis Sulivan Doumas. Veuillez me suivre s‘il vous plait. »

Il était vêtu d’une simple chemise blanche et d’un jean noir. Son allure n’avait rien d’un patron mais il dégageait tout de même un certain charisme digne de son poste.

Edit by Esteban & Corrigé ♥

Le sourire de la jeune femme était fort charmant et Caladrik lui rendit. Mais l'heure n'était pas aux courtoisies, son avenir était en jeu. Caladrik avait apprécié la rapidité du rédacteur en chef, mais il se doutait qu'ils ne devaient pas crouler sur les visites vu le nombre de personnels qu'il avait vu jusque-là. Cependant on pouvait lire une note d'anxiété dans ses yeux, mais son attitude ne laissait rien paraître de son impatiente. Il prit la main que le jeune homme lui tendait et en profitât pour lire dans son regard. Il vit une pointe de gentillesse et un soupçon de motivation.

*Et bien, voilà un homme simple, enfin, mon dernier patron ne pensait qu'au profit. il ne m'a pas l'air d'être ce genre d'égoïste, égocentrique qui règne dans le monde du journaliste. Néanmoins, l'habit ne fait pas le moine et tout homme peut cacher son vrai visage.*

Au moment où les mains se lâchèrent, on pouvait entrevoir un sourire sur le visage de Caladrik. Un sourire respectueux, mais néanmoins mystérieux. Son attitude augmentait son charisme calme et posé. Et c'est alors qu'il suivit l'homme qui allait peut-être devenir son patron.